FM : Cergy, Pacific Rock, 24/11/22
Autant vous le dire, je me suis pris à la dernière minute (encore ?
) pour ce concert de FM annoncé depuis quelques temps sur le net. Oui, j'ai hésité car la dernière fois alors qu'ils étaient brillamment "supportés" par Grand Slam, j'avais trouvé leur show certes très professionnel mais compte tenu de certains paramètres, je n'en avais pas apprécié la teneur à sa juste valeur : chaleur ambiante (peut-être trop couvert, je ne sais pas) entrainant chez moi, une sorte de tournis fort désagréable à tel point que j'avais dû sortir de la salle pendant quelques minutes pour m'aérer.
Ce soir, c'est un groupe français ayant pour nom Dzeta qui assure la 1ère partie des Britanniques. Composé de Noémie au chant, Alice à la basse, Didier à la guitare et de Carlos derrière les fûts, le groupe qui a commencé sa carrière en...... 1986 et qui a connu de nombreux changements de line up, oeuvre dans une ambiance très hard rock traditionnel agrémenté de pincées 70's, le tout entrecoupé de reprises fort bien exécutées dont un excellent Killed By Death de Motörhead.
Noémie qui occupe fort bien la scène, est dotée d'un sacré brin de voix puissante à souhait notamment sur le Still Of The Night de Whitesnake (un titre ô combien difficile à interpréter mais la jeune vocaliste s'en tire à merveille) et The Show Must Go On de Queen, ce dernier étant fort bien bienvenu puisque nous commémorions le 31ème "anniversaire" de la disparition de son emblématique chanteur. Alice quant à elle, assure avec brio, son rôle de bassiste calme mais efficace. Didier, lui, nous gratifie de scintillants soli notamment sur Still Of The Night. En termes de répertoire personnel, j'ai beaucoup aimé Walkin' Away et sa mélodie accrocheuse ainsi que Turn Me On et Right To The Stars. Le set dure tout de même tout de même une heure et à aucun moment, on ne s'ennuie. Un show d'une intensité remarquable nous a été proposés en cette soirée pluvieuse de novembre.
C'est donc au tour de FM de fouler la modeste scène du Pacific Rock. Un endroit que les Anglais semblent apprécier car cela fait la 3ème ou 4ème fois que nous avons droit à leur visite dans ce lieu situé loin de la frénésie parisienne. Fort d'un nouvel album intitulé Thirteen faisant suite au superbe double live Tough It Out Live, le groupe entame sur un percutant Synchronized morceau-titre de l'album paru en 2020. D'entrée de jeu, ce qui frappe, c'est bien évidemment cette VOIX de Steve Overland, voix sur laquelle le temps n'a aucune prise. Tout bonnement incroyable. On le sait tous et le modeste public du Pacific Rock (100-150 personnes tout au plus et encore...) en a conscience et lui voue une admiration sans limite. c'est au tour de Bad Luck d'être envoyé en pleine face tel un missile ukrainien sur le front russe.
La MELODIE semble être au centre des préoccupations du combo londonien et c'est d'ailleurs le cas sur ces très beaux titres que sont successivement Life Is A Highway, Let Love Be The Leader et surtout cette magnifique ballade gorgée d'émotion intitulée Long Road Home.
Jim Kirkpatrick, le guitariste-soliste nous offre une bien belle prestation sur la plupart des morceaux interprétés ainsi que le claviériste Jem Davis qui, de temps à autre, se fait "chambrer" par le redoutable bassiste Merv Goldsworthy et le très stylé batteur Pete Jupp, tous deux ex-membres de ce fabuleux groupe que fut Samson.
Le son ? Très bon voire meilleur que celui que j'avais entendu il y a un peu plus d'un an. Après un That Girl un peu "longuet", à mon humble avis, Tough It Out remet le groupe sur les rails permettant à Steve Overland de solliciter le public qui, animé par une verve sans précédent, répond du "tac au tac" au volubile chanteur.
C'est au tour de I Belong To The Night et Turn This Car Around de parachever ce concert avant un rappel qui va s'avérer magnifique. En effet, le très vibrant Story Of My Life touche les cordes sensibles de l'assistance. J'en vois même qui essuient une petite larmichette dont mes amis Dédé et Mario dont on sait que sous une apparence de hard rockeur émérite, ils recèlent en eux une sensibilité qui, parfois, les submerge. Etre hard rockeur, c'est aussi avoir un coeur.
The Other Side Of Midnight de l'album Indiscreet paru en 1986 vient clore ce superbe show des Londoniens qui, je l'espère, reviendront vite fouler les planches d'une scène française.
La lumière divine est sur notre Messie.
