CD, date de parution : 2000 - Thundering
Records
Produit par : Stéphane
Buriez
1. Dark Side Reigns in the
Flesh
2. Crush... Unleash the Beast
3. Empire Flesh, Fall
4. Possessed by My Creation
5. Black Energy (Part I -
"
Ancient World in Slumber"
)
6. Black Energy (Part II -
"
Empire Will Rise"
)
7. Forever Pain
8. The Punisher
9. Mindloss
Blackness
naît un beau jour de l'année 1994.
Après plusieurs concerts pour se faire une réputation, et six ans après, les
thrashers lyonnais décide de sortir leur premier méfait, Crush:
Unleash the Beast dans le courant de l'année 2000 sous le label
Thundering Records.
C'est d'ailleurs dans les années qui suivront que le
thrash metal connaîtra un second souffle, après la période de disette des années
90, et donnera un p'tit coup de fouet à la scène française par la même occasion.
Stéphane Buriez, leader de Loudblast
(formation française de death metal reconnu dans le milieu), s'occupera de la
production de l'album de ses compatriotes, et fera également office d'ingénieur
du son, accompagné d'un second assistant en la personne de François Jamin.
Buriez, enregistrera et mixera les six premiers titres (pour les trois
derniers, on y reviendra plus tard) au L.B. LAB en avril 1999. Loin d'être
novice en la matière, il le fera de manière à ce que Blackness
obtienne un son puissant, équilibré, donnant l'impact nécessaire aux compos,
façon pain dans la gueule. En gros pas de soucis de ce côté. La pochette quant à
elle, est plutôt pas mal, affublée d'une grosse tête de démon peu sympathique,
avec un air et un sourire de sadique (héhé), pourvue de couleurs dans les tons
chauds, elle sera réalisée par un certain Mathias.
Début fracassant,
l'album s'ouvre sur le terrible "
Dark Side Reigns In The Flesh"
, titre puissant,
au riffing en béton où Stéphane Buriez assurera les "
backings vocals"
, soutenant
ainsi le chant rageur de Pedro (chant/basse), pour un impact fort réussi. On
remarquera d'ailleurs vers les 3 minutes du titre, un riff assez similaire à un
morceau de Loudblast,
je veux bien sûr parler de "
No Tears To Share"
présent sur le MCD Cross
The Threshold
sorti en 93. Surement un ptit clin d'oeil au groupe, ou alors pur hasard.
En
tout cas le titre des lyonnais est béton, la batterie carré de Laurent Besson
envoie du lourd, et un superbe solo renforcera encore l'excellence du titre.
L'éponyme, déboulant à la suite, soutiendra la pression, la batterie
bourrine dès les premiers instants à la manière d'une mitraillette, les riffs
bien tranchants du duo enfonce le clou, et sur pas moins de six minutes on se
prend des bûches de bois dans la gueule. Une bonne séance de headbang au
programme.
Blackness
continuera son pilonnage, enchainant des titres qui bute, "
Possessed
By My Creation"
,
"
Black Energy Part 1 / Part 2"
, la première partie s'ouvrant sur une p'tite
intro à la basse, très courte, et la seconde par une mélodie à la guitare folk,
créant une ambiance mélancolique, avant que les riffs furieux de Sylvain Ricci
et Raph Massot Pellet ne viennent en remettre une couche.
Mention
particulière au morceau épique du disque, enfin si on veut, "
Empire
Flesh, Fall"
, durant 8 minutes, le groupe montre l'étendu de son talent, riffs
multiples, parties de batterie variées, le chant de Pedro assure, et que dire du
putain de solo (y a pas d'autre mot) d'environ 1 minute aux influences heavy
marquées, à la mélodie solide et au rendu impeccable qui s'inclue magistralement
bien à cette composition de haute volée, sûrement le meilleur titre de l'album.
Les trois derniers titres (j'avais dit que je reviendrais dessus) que
sont, "
Forever Pain"
,
"
The Punisher"
et "
Mindloss"
, ont été enregistré un peu plus tard que les six
premiers de la liste, en juin 2000 pour être plus précis, juste avant la sortie
du disque, par Christian Héritier au Mions Dark Side Studio, le son s'en ressent
et diffère un peu par rapport aux autres titres, attention ne vous méprenez pas,
le mixage est bon, mais le rendu est un poil différent du travail effectué par
Stéphane Buriez au L.B LAB, les guitares paraissent un peu moins claires et la
batterie un chouilla plus étouffée. Pour ce qui est des titres en eux même,
c'est toujours aussi fracassant et les parties de guitares sur ces trois titres
sont assurées par Sylvain De Nicola (futur ingé son sur leur troisième album
Stimulation
for the Beast) qui remplace du coup Sylvain Ricci.
Un
premier album maitrisé et puissant, les musiciens sont loin d'être des manchots,
Blackness
confirme que la France recèle d'excellents groupes dans l'univers métallique
(Loudblast
et Massacra,
ainsi que Trust
l'ont confirmé il y a quelques années) et ce malgré des périodes de vide.
Blackness
se positionne donc en tête des espoirs dans le domaine du thrash metal, les
Lyonnais sont là, et bien là !
Le meilleur restant à venir.
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