Comme tout le monde ici, j'attendais le retour du grand soleil. Il faut dire que nous n'avions pas connu de températures aussi fraîches depuis fort longtemps et là, enfin, il était là avec un peu de chaleur, chose à laquelle nous n'étions plus habitués.
L'occasion était trop belle pour s'engager dans une petite randonnée en famille et en compagnie d'un couple d'amis dans la trop méconnue campagne picarde. Le point de départ de cette p'tite balade de 9 km se situait à Cressonsacq, charmant petit village entre Beauvais et Clermont s/Oise.
Après un parcours d'un peu plus d'une heure en voiture, nous retrouvons nos amis pour un copieux pique-nique. Tartes faites maison et sandwiches bien garnis sont au menu mais pas d'alcool car alors que l'heure passe, il commence à faire très chaud et ce, malgré l'ombre d'un tilleul situé sur une petite place non dénuée de charme.
Cressonsacq
C'est donc parti. Première constatation, le chemin, contrairement à certaines autres randonnées déjà effectuées, s'avère bien balisé. Les champs de blé et de maïs s'étendent à perte de vue. Certains épis de blé qui n'ont pas encore été coupés sont parfois bruns et humides.
Concernant la campagne picarde, celle-ci a ses attraits sans pour autant être transcendante car nous traversons là une zone à découvert ralentissant quelque peu notre progression, une zone bordée donc d'immenses champs de blé, certains, même un dimanche, étant en train d'être moissonnés par une moissonneuse-batteuse dernier cri. Ce tronçon est s'avèrera être le plus difficile et là, dans le cas présent, casquettes et chapeaux sont requises pour parer à toute éventualité d'insolation.
Fort heureusement, le superbe village de Pronleroy qui est en vue, nous permet de procéder à une courte pause. Je viens de constater que je n'avais pas fait beaucoup de photos de cette charmante localité sauf l'église et quelques maisons typiques.
Dommage aussi de n'avoir pu admirer le château, dissimulé par un sous-bois, château qui fut le poste de commandement du Général Mangin qui lança, le 11 juin 1918, la contre-attaque de Méry Courcelles, première offensive victorieuse des armées françaises en 1918 qui arrêta la marche des armées allemandes sur Compiègne. La seule maigre compensation qu'il nous sera donné "d'admirer" sera son mur d'enceinte très abrupt.
Nous repartons vers une zone plus boisée donc plus agréable car la chaleur se veut être plus pesante. Il s'agit du bois de Pronleroy essentiellement composé de chênes et d'érables. Avec les rayons du soleil qui le traversent de part en part, on y distingue de superbes couleurs dignes d'un tableau naturaliste. Observez la 2ème photo ci-dessous, je la trouve pour ma part magnifique. Quant aux autres, ceux-ci m'ont quelque peu distancé (on va dire une petite centaine de mètres). En effet, j'aime prendre le temps d'observer, d'admirer et de contempler (ça fait un peu redondant mais je m'en cogne....... :mrgreen:). C'était la même chose en Islande.
On se retrouve ensuite dans une zone à découvert comprenant de nouveau des champs de maïs et de blé, les moissonneuses-batteuses étant sans doute à pied d'oeuvre depuis très tôt ce matin-là. Un agriculteur, arborant un large sourire, mais qui semble lui aussi souffrir de la chaleur, vient même nous saluer du haut de son énorme tracteur qui ressemble plus à un dragster qu'à un..................tracteur......
Sur la carte, la zone sans ombre n'est pas trop longue et c'est donc soulagés que nous atteignons TOUS ENSEMBLE le petit hameau des Trois Etots qui recèle deux curiosités (en fait trois mais je vous en ferai part un peu plus tard).
-Le Manoir des Trois Etots construit sur deux périodes (XV et XVIèmes siècles).
-La Chapelle datant de 1544, est construite en briques rouges avec l'encadrement des fenêtres en calcaire blanc.
La 3ème curiosité, c'est un...........un.................cimetière. Aussitôt, je contacte via SMS ZE spécialiste, spécialiste dont on vient de fêter les 64 printemps (étés plutôt), j'ai nommé l'ami Blacky.
Je me souviens d'ailleurs qu'en 2017 au moment où je m'étais rendu en Ecosse, celui-ci m'avait avoué sa passion pour ce genre de lieux enfin les beaux cimetières, entendons-nous bien.....
Dialogue très bref mais ô combien efficace :
Moi : -"Ca, c'est d'la tombe !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Lui : -Très belles, yessss !!!!!!!!!!!!!!!"
Nous quittons cet endroit bucolique au charme non dissimulé, repassons devant un magnifique corps de ferme et gagnons le bois des Trois-Etots ô combien rafraichissant.
Il ne nous reste que très peu de kilomètres à parcourir pour atteindre notre point de départ à savoir Cressonsacq dont on aperçoit vaguement le clocher. Mon compagnon d'armes peine un peu à tel point qu'il en perd son couvre-chef 3 fois d'affilée. Habituellement alerte, aujourd'hui, il n'est plus que l'ombre de lui-même......
L'entrée du village, ma foi, a du cachet avec ses petites maisons picardes typiques souvent de plain pied. J'avoue adorer.
Lieu du pique-nique
Bien contents d'arriver enfin sur le parking où sont garées les deux voitures, nous reprenons tranquillement le chemin du retour, satisfaits d'avoir vu plein de belles choses et passé de bons moments dans la joie et la bonne humeur.
