Pas sûr de mon texte (la présence des ''actes'') je vous le soumets en avant premiere pour avoir vos avis.
Je rajouterai photos et videos plus tard ... Merci
*** Journée du vendredi 15 juillet 2022 ***
*** Gérard LANVIN - LITTLE BOB - MANU LANVIN ***
Préambule
Alors que je réside à moins de deux heures de route, c'est étonnamment grâce à la page facebook de Tonton ZEGUT que j'appris l'organisation de ce festival autour de la moto et du blues. Ya pas à dire, on est tellement inondé d'infos, que passerait incognito la plus attendue des news.
Bien que l'affiche des autres soirées me tente, je ne pourrai participer à toutes, notamment pris pour donner une conférence sur DEEP PURPLE le lendemain au festival littéraire d'Accous dont la thématique principale cette année, était sur la musique : une bien belle animation dans un village pittoresque, entouré d'un panorama magnifique de montagnes et sous les … parapentistes. Complété par un Ludopia et un SkatePark, en sus de parcours de rando, c'est donc un village qui peut accueillir toute la famille. Bref je recommande!
Mais disponible pour cette affiche du vendredi, à défaut d'avoir une moto, ce sera donc en mode Joe ''Camping Bar'' que je mis les gaz de ma roulotte.
Le festival ''payant'' ayant lieu au pied des arènes taurines, de motards à parapentistes, de taurins aux bluesmen, des pins de montagnes à ceux des Landes, ce week-end là m'aura proposé de bien belles ambiances différentes qui font la richesse culturelle de ce beau pays qu'est le nôtre, quand il n'est pas régenté par des névrosés corrompus.
En général, un festival nous amène toujours sur quelques anecdotes parallèles à la musique.
Acte 1 du boulet de la classe ! Tu le connais aussi, il y avait toujours un pitre-perturbateur dans la classe aux vannes plus ou moins inspirées ou de bons goûts. Celui qu'on appelle aussi le relou, le beauf, le pénible, le bouffon etc … Je les détecte assez bien, vu que j'en fus un ! (rires) Et que parfois, ce côté là ressort aussi encore chez moi. J'en profite ici d'ailleurs, pour présenter des excuses générales pour les désagréments que j'ai fait subir pendant quelques décades. Quand on pénètre une des antres du diable, l'envie de repentance devient plus forte (rires).
Alors que nous n'étions que quelques personnes à attendre notre tour à la caisse, voilà que la caissière rencontre la famille-copine du village. Entre ''comment va Lucette ?'' et ''bravo pour son BAC'' et le fameux ''C'est moi qui paye ! Non ! C'est moi ! Mais non, c'est toi !'' leur paiement se fera donc en mode trankilou. Oui parce qu'y a des gens qui ne savent pas faire les choses dans l'ordre : payer, s'écarter puis causer ! Non ! là on cause, on ''stalagmite'' et puis on paye enfin mais on ne s'écarte pas encore car il y a toujours une petite info de plus à raconter du style ''Et au fait, je t'ai pas dit ?' ...' (rires)... Et si je préfèrerai visiter les stands et que comme beaucoup, je déteste poireauter dans les files d'attente, c'est vendredi soir, on a le temps, il fait beau, l'ambiance est amicale et le concert n'a pas encore commencé. Oui car si on paye une entrée, c'est surtout pour voir des artistes et non pas pour taper la causette (note bien cette remarque pour l'acte 2!) La gentille caissière ayant un moment de lucidité, elle fera avancer les ''squatteurs'' et boum ! Voilà notre boulet aux cheveux et à la barbe grisonnantes, qui arrive '' hé ho ! On m'a trop serré le bracelet ! Faut me changer ça !'' ... Les bikers ne sont plus les durs à cuir d'antan semble-t-il ? (pinaise je vais avoir des problèmes moa!) Le gars au demeurant sympathique, semble de la maison et donc ça enchaine dans un nouveau papotage … Au bout de quelques instants de plus, je lâcherai donc un « Si ça continue, on va demander qu'on nous servent ici les olives et l'apéro ! » Bref … faut savoir dire les choses avec humour !
Enfin dans l'enceinte, je ferai donc un petit tour du site avant de ''rafraichir'' mes pieds devant la scène. Le site est bien aménagé, les stands thématiques sont bien là, (vroum fictif), l'ambiance est paisible (pas de vroum) et l'organisation chaleureuse.
Je manquerai Tiger ROSE. Désolé Madame. Une autre fois !
Gérard LANVIN
J'étais assez curieux de voir ce que pourrait donner un concert de Gérard LANVIN qui n'est pas à proprement parlé un chanteur expérimenté dont on pourrait attendre des modulations vocales ou autres octaves. Mais en France, on a l'habitude des chanteurs à textes et de leur chant-parlé, même si pour ma part, ce n'est pas mon verre de whisky et que si je peux être emporté par l'émotion par instants, au bout d'un moment le chant-parlé finit par m'ennuyer. Et puis, il y a le fiston, garant en quelque sorte, de la partie ''rock'' de ce blues d'ambiance du père. En général, ce sont les pères qui ''pistonnent'' leurs progénitures. Or, comme il le reconnaîtra lui-même, ce sera grâce à son fils Manu, si un de mes deux héros du film ''Les Spécialistes'', se produit désormais sur scène.
Mais au-delà d'être un de mes acteurs préférés et d'avoir un charisme, Gérard LANVIN a une voix ! Une voix qui pourrait faire aussi de la radio ou présenter des documentaires ; une voix de celles qui nous captivent et qui nous dit fraternellement : ''Assieds-toi frangin.e et écoute !''
Alors, c'est sûr, il n'est ni PAVAROTTI ni Ian GILLAN. Mais en sus de cette tessiture qui hypnotise, il arrivera à nous proposer quelques jolis passages lyriques quand des mélodies et paroles fortes l'exigeront.
Niveau scénique, portant une casquette soyeuse et une salopette classe en mode cool-attitude, si l'artiste a du tempérament, il sait faire aussi preuve de retenue et sait rester à sa place auprès de ses musiciens. Quand on a du charisme, on peut se passer d'en faire des tonnes. Et ce dernier saura sortir les mots et les gestes justes quand seulement nécessaire. J'aurai aimé même qu'il en fasse un peu plus. Mais cet homme là sait aussi faire preuve de réserve, ce qui lui donne une aura supplémentaire. Et puis il sait aussi rendre hommage aux garants du blues, comme avec la chanson 5m2 dédiée à Calvin RUSSEL ou encore aux gens qui l'ont construit dans sa vie comme son père, sa femme et d'autres (Mon Héroïne). Présenter sa gratitude de ce que l'on doit aux autres, n'est pas donné à tout le monde.
Manu LANVIN quant à lui, s'occupera de booster le show par intermittence, accompagné par la percussioniste-choriste, de la façon qui le caractérise, à savoir en mode coup de kick aux fesses, tout en restant dans le concept. Ceux qui l'ont vu jouer et s'égosiller à plusieurs reprises au regretté ShowCaseTime de Pau, se seraient dit d'un ton amusé «Il doit bouillir de l'intérieur, à devoir se retenir, tout comme l'autre virulent pianiste Mike LATRELL». … Probablement ! Mais cette ambiance le fait là aussi d'autant que les chansons sont ici davantage boostées et magnifiées : la magie du live!
Car vous méprenez-pas ! Le show fut bien rock quand cela devait l'être. L'alternance fut parfaite entre morceaux d'ambiance bluesy, intimistes (Appel A L'Aide) avec les morceaux révoltés, plus rock (P'tit Gars, On le dit sauvage on le dit brutal joués avec davantage de dynamisme que leur version studio). L'apport d'un harmoniciste (Bako MIKAELIAN) enjoliva aussi le tout. Pour un « bleu », le show fut pro et bien … scénarisé (au bon sens du terme avec sa part d'impro donc, et de sincérité), bref un show captivant … et élégant! Le ton d'ensemble sonna juste. Et l'émotion s'invita! Le public ne s'y trompa pas en saluant chaleureusement la troupe!
Seul petit bémol qui n'incombe pas uniquement au groupe, vu que tous les artistes le font, sera l'utilisation d'un play-back sample diffusant la voix de Abd Al MALIK, ici absent, pour le titre ''Ici-Bas'' sur lequel il avait été invité pour un duo. A moins d'avoir raté une subtilité, ce procédé m'emmerde ! Je dis le mot ! On vient pour voir du live ! Le gars n'est pas là? C'est pas grave! Il y avait la choriste pour ''chanter'' sa partie, d'autant que c'était du chant-parlé donc pas techniquement infaisable pour une telle choriste. Pour moi, ce procédé a tendance à me faire sortir de la chanson.
Heureusement, la ''jam'' vocale aura lieu pour ''Marche à L'Ombre'' pendant laquelle quasiment tous les musiciens éructeront leur petite histoire-couplet, claviériste et harmoniciste inclus. Une chanson que j'aurai pu dédicacer à notre ami boulet. (cf Acte 2 ! voir ci-après)
Autrement dit, n'ayez pas d'à priori négatif comme on peut en avoir en France quand un acteur propose autre chose, vous en reviendrez conquis … par … « ce chevalier blanc *» devenu ''bleu''! (rires - désolé ! Je me suis senti obligé de finir par cette vanne. Qu'il me pardonne ?)
* Extrait du chevalier blanc tiré du film Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine
Acte 2 !
Oui parce que des fois on se demande si le film Camping est devenu la poule ou si il est bien resté l'oeuf? En effet, voilà notre ami boulet, qui a du faire ami-ami avec GéRRRAAAARRRd et qui balancera un « Vas-y Gégé ! » Je ne connais pas sa familiarité avec l'artiste mais on se doutait qu'il y aurait un beauf consternant pour balancer ça, même si la moyenne d'âge est assez élevée. Beauf un jour, beauf toujours ! Mais avouons-le ! On lui en veut surtout parce qu'on n'a pas eu l'idée de le claironner avant ! (rires) (bip biiiiip!) … Content de sa vanne, le pitre à la bonhommie'' attachante en ''fera un film'' le temps de toute une chanson et plus, avant que Furious ne s'en mêle ! Voilà qu'avec ses potes, ça parlote, ça blagote, ça bièrote, ça rirote … Et quand tu es à côté et que tu ne peux plus, ni entendre l'artiste et donc ne pouvant s'immiscer dans son univers, ni entendre leurs blagues - oui parce que quitte à perdre d'un côté autant gagner de l'autre (rires) – ma frustration vit ressurgir en moi, non pas mon Hulk, mais mon année de pionicat! Déjà agacé par un ballon de licorne ridicule qui gênait la vue au public et qui me donna des envies d'achat aux stands de coutellerie, je leur balancerai donc un « Si le concert ne vous intéresse pas, allez parler au Bar ! Je vous paye ma tournée si besoin ! Moi j'ai payé pour entendre l'artiste!» le tout avec une main amicale sur son épaule ; comme DEPARDIEU avec DEWAERE dans Les Valseuses : faut savoir être ferme mais tendre aussi (rires). Notez que cette proposition de bière a surement du éviter une baston ! (rires) à moins que ce ne soit l'arthrose de chacun (rires) (« on est trop vieux pour ses conneries »). Je ne comprendrai jamais pourquoi des gens vont payer un ticket de concert pour ne pas … écouter le concert???? Autant resté chez soi autour d'un barbeuk ! A moins d'être invité ? (fallait pas l'inviter ?) Ça se trouve, le gars était un des organisateurs ! Priez pour moi ! Au mieux, je serai banni l'an prochain ; au pire, je vais avoir les Hells Angels sur le rable ! Me voilà bien à écrire des reports alors que je ne demande même pas d'accréditations. Bref, après avoir réussi à se retenir dans le silence pendant deux morceaux, le gars fairplay partira (au bar ?) en me balançant en plaisantant un « T'as vu ! On est resté bien sage ! » avec une tape amicale, un échange de sourires complices de deux gars qui se retrouveront probablement autour d'une bière.
Little BOB Blues Bastard
Soirée de grands messieurs du Blues en perspective ! c'est un autre grand monsieur, cette fois du monde de la radio qui a tant fait pour le rock et le hard rock : Monsieur Tonton ZEGUT, fraîchement rentré du festival Guitare En Scène situé proche de la frontière Suisse qui nous fera le privilège d'annoncer l'immense Little BOB par un discours, puis un de ses hymnes : «Bonne bourre ! Bande de petits graisseux et de petites graisseuses » !
Si ZÉGUT introduit par une de ses savantes formules tant reprises par les graisseux et graisseuses jusqu'à des YouTubeurs l'imitant jusqu'au-boutisme, jusqu'à laisser le miel dans leurs cages, la banane de Little BOB est elle aussi toujours là, tout comme l'élégance et la voix ... même si une hanche usée par des déhanchés boogie durant ces décennies, l'amena à chanter assis à la fin du show. Son perfecto habituel sera bien sur ses épaules mais avec la chaleur, il ne le portera pas bien longtemps.
En route depuis 1975 comme il le rappelle, il est dommage de voir peu de jeunes têtes dans la fosse, venus découvrir une de nos dernières (vraies) légendes du rock en France. Depuis les décès de Johnny HALLIDAY et Dick RIVERS, la retraite de Bill DERAIME, ...ils sont peu nombreux de cette génération-pionnière à arpenter encore les scènes : Paul PERSONNE, Eddy MITCHELL, qui d'autres ? ... La soit-disante élite française n'aimant pas le rock, il est vrai que les médias généralistes ont (très) peu parlé de ce grand bonhomme. Peu importe! Les meilleurs sont là!
Et pour la cause, avec ses fidèles musiciens, il nous proposera ses classiques! Tout y passe! All Or Nothing, Bella Ciao, Lost Territories, Riot In Toulouse, etc… et même l'étoile du boogie, Lucille (Little RICHARD)!
Que dire de plus qui n'a pas déjà été écrit (par les bons médias) sur cette légende du rock'n roll bluesy? Respect l'artiste!
Entracte !
Je choisirai cet interlude pour aller saluer Tonton ZEGUT qui accueille le public à son stand. J'aurai eu l'honneur de recevoir quelques mots humoristiques de sa part et une poignée de main que je m'autoriserai chaleureusement de doubler de ma main gauche tant cette légende (nous) m'a permis d'assouvir ma passion musicale. Grand Merci !
Manu LANVIN an the Devil Blues
La première fois que j'ai vu Manu LANVIN, je n'avais pas tilté à son patronyme, pensant même que cela devait être un homonyme. C'était donc sans préjugés, que j'y allais … pour prendre une énorme claque. Quelle énergie! Quel performeur!
Je ne sais pas pour quelles raisons précises vous vous rendez à un concert mais la magie du live n'est pas une vaine expression. Je ne suis pas un immense acheteur de disques de blues mais pour rien au monde je ne manquerai d'aller voir un tel phénomène.
Oui car il s'agit bien d'un phénomène. Comme une Harley Davidson, sa voix vrombit à n'en plus finir. Il faut être en forme pour suivre la fougue du guitariste-chanteur qui ne cesse de faire crier sa guitare ou de s'égosiller. Vocalement d'ailleurs, du moins si ma mémoire ne me trahit pas - d'où l'utilité d'écrire des reports - il a apporté des nuances à sa voix, quelques aigus et autres. Bref, il se bonifie avec l'âge.
Démarrer le show par la reprise de ''Highway To Hell'' atteste du bon goût du monsieur. Jouée de façon plus roots à l'originale, cela donna un joli relief à ce grand classique.
La même bande de musicos ayant accompagné le père, a repris place sur scène à l'exception du batteur. Et le virevoltant claviériste Mike LATRELL pourra se laisser emporter par sa fougue. J'aurai d'ailleurs aimé davantage d'échanges clavier-guitare (fan de DEEP PURPLE, on ne se refait pas). Mais je pinaille. Car scéniquement, le show investit bien nos pores. Un des autres moments forts aura été la venue de ML dans la fosse, jouant au milieu de nous, demandant aux gens qui l'entourent de s'asseoir. Public et artistes firent alors corps. On était bien ! La magie du live, je vous dis ! Il ne manquait presque que le feu de camps.
(Acte 3) Venu rejoindre ML dans la fosse précipitamment, l'harmoniciste se jettera lui aussi (au propre comme au figuré) dans la fosse, ou plus précisément sur moi ! Ou encore plus précisément, au moment où j'étais en train de m'asseoir tant bien que mal (arthrose et surtout un surpoids qui me faisait craindre de faire craquer mon short au moment de la descente (rires). Bousculé et pensant que c'était mon boulet qui s'était jeté là pour être au plus près, non pas de Gégé mais de Manu, surpris, je balançais à vive voix donc un ''Ho le boulet !!!'' (gloups!) En réalisant ma méprise et comprenant que le musicien s'était précipité pour ne pas rater l'échange et son solo, me suis dit alors ''Oups ! Si je devins boulet à mon tour, on va finir par faire un bowling ce soir'' … bref … une fois assis, j'eus donc la chance de vivre le jeu de l'harmoniciste et de ML au plus près de moi. Bako MIKAELIAN, si tu me lis, mes plus (aplaties) excuses !
Si on n'a pas vu le temps passer, ce quatrième concert se finira aux alentours de deux heures du matin.
Et si Little BOB a composé The Devil' N' Me (Le Diable En Moi), Manu LAVIN lui répondra : I Am The Devil (Je Suis Le Diable) ! On évitera d'y voir là une image pour adulte (rires) mais plutôt une sorte de passation entre génération, d'hommage du jeune à l'ancien!
Epilogue :
Sur le chemin du retour, deux dames marchant en ma parallèle diront « Je ne le connaissais pas ! Il est vraiment incroyable ! » … Que dire de plus ? ...
Au Motors Blues de Dax, il n'y pas que les motards qui savent faire crisser leurs pneus ! Les musiciens, eux aussi savent faire crisser leur instrument. Ce soir, on a bien été entouré de légendes ! A l'an prochain ! … (acte 4 : enfin heu! … si je ne suis pas interdit de séjour ! (rires))
Ps : Niveau photo, l'éclairage fut très bleuté ! En cette nuit du blues, on se demande bien pourquoi
Site du festival : dmbf.fr
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